Benjamin Schoos Profession Catcheur (Best of Compilation CD)

€ 10.00


Belgian chanteur Benjamin Schoos is a man of action, as his wonderful new best of compilation ably demonstrates. The 13 songs here represent the three albums he’s released under his real name since 2012: China Man vs Chinagirl (2012); Beau Futur (2014) and Night Music Love Songs (2016). During that time the musical pioneer has assumed the mantle of - among other kinetic occupations - a wrestler, an astronaut, a stuntman, an adventurer, and last but not least (though not strictly a job unless the world’s oldest profession is your métier) a lover.

Profession chanteur is an album about doing from a singer who’s never simply been a singer. He’s not just an artist but an impresario, the founder and head honcho of Belgian label Freaksville (presiding over a musical family of unparalleled creativity), an in-demand producer, a radio show host, an actor, an illustrator and all-round Action Man to boot. Here though, we get - in full technicolor - Benjamin Schoos singer-songwriter par excellence.

“Prolifique et romantique” said French weekly Les Inrocks recently, not to mention “un peu fou” (a little crazy). Schoos has also proved himself to be a songwriter of exceptional talent at a time when there’s a proliferation of solo artists, so many of them identikit and in thrall to chastening TV talent shows. The Seraing-born singer mines the chansons françaises populaires, the production values of Phil Spector and David Axelrod, the orchestral flourishes of Jean-Claude Vannier and the frisson of fabulous Gainsbourg duets from the 60s and 70s, and then turns it all into something new and distinctive.

His solo career thus far has taken us through a conceptual martial arts journey, a thrilling space odyssey and the amorous mise-en-scene of his last offering, Night Music Love Songs; the lush strings and cupid harps of ‘Je ne vois que vous’ and its divine sequel ‘Derniere danse’ (both with Laetitia Sadier), the lushly resplendent and atmospheric ‘Une fille on or’ and ‘Un parfum de nostalgie’, via the art deco futuristic fantasies of ‘La grande aventure’ and ‘Le cascadeur’. Other highlights include a duet with April March (‘J'ai essayé de t'aimer’) and the inimitable wrestling chanson ‘Profession catcheur’, from which the compilation takes its titular inspiration.

Naturally this is not au revoir or le fin, it is as much a collection of thoughts as it is a collection of Schoos’ finest solo moments so far. Expect plenty of action in future, but for now, take time out to reflect on a job well done.

 

Français:

Chanteur, c’est un métier. Une vocation. Une profession de foi, voire, concernant Benjamin Schoos, un apprentissage. Après vingt ans de carrière, celui qui s’est d’abord fait connaître derrière les machines avec son projet Miam Monster Miam, puis derrière d’autres qu’il accompagnait (Marie France puis Lio avec le backing-band Phantom) s’est peu à peu rapproché du devant de scène ; soignant au passage son dédoublement de personnalité au fur et à mesure qu’il trouvait sa voix près du micro.

Après trois albums chantés (China Man vs Chinagirl, Beau Futur et Night Music Love Songs), il était donc temps pour le songwriter, finalement plus francophone que belge, de faire un retour en arrière. Ce bilan stéréo, logiquement nommé « Profession chanteur », permet de rembobiner la bande audio pour apprécier tout ce qui fait le charme de Schoos : un étonnant premier degré dans cette époque où tout est cynisme, doublé d’une poignée de chansons radiophoniques (Visiter la lune, La grande aventure) telles qu’on entendait quand les chanteurs, justement, étaient les rois du monde FM.

Pour les adultes, vingt ans c’est l’âge de la maturité. Pour Schoos, ce sera donc l’âge des octaves étendues. Où l’on peut notamment remarquer que toutes les obsessions du chanteur (comme la pop arrangée de Jean-Claude Vannier) trouvent un écho dans les duos féminins qui balisent cette compilation. De Laetitia Sadier sur Je ne vois que vous à J’ai essayé de t’aimer en duo avec April March, des histoires de « je » amoureux qui cristallisent l’amour impossible tel que la variété française, celle avec un grand V, a su en produire.

Tantôt rococo, tantôt lover et avec un synthé comme seul fil d’Ariane dans son labyrinthe pour amoureux solitaires, Benjamin Schoos marche dans les pas du Sébastien Tellier de « L’aventura ». Il en résulte une carrière atypique et à part, et dans laquelle notre crooner wallon parvient à (d)écrire mieux que les Français cette science complexe de la nostalgie couchée sur un lit de violons. Souhaitons lui de continuer à (se) raconter des histoires la nuit pour, à force de mentir avec cette honnêteté si désarmante, devenir maitre-chanteur.

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